Colère et intolérance sont les ennemis d’une bonne compréhension Mahatma Gandhi
Dans la relation de couple, amicale ou familiale, faire l’effort de changer, demande beaucoup de courage et de volonté.
L’amour n’est souvent pas le leitmotiv qui permet ce changement, beaucoup préfèrent l’abandonner purement et simplement plutôt que de reconnaître que ses propres valeurs les desservent et une minorité s’y accroche convaincue qu’il est précieux dans ce monde de tourments et ils n’ont pas tort !
Ça n’est pas qu’ils soient méchants ou bêtes, mais cela vient qu’ils s’accrochent désespérément aux valeurs mises en place qui les cadrent, les sécurisent, de sorte qu’ils sont incapables de modifier leur état d’esprit pour se rendre compte que tout cela est une construction mentale engendrant rigidité et intolérance face à l’évolution, leur propre évolution. Alors ils préfèrent s’y accrocher quoi qu’il en coute au risque de perdre une affection, une amitié sincère ou un amour, en gardant par fierté et orgueil tout ce qu’ils ont édifié avec le temps.
Ce qu’ils ne comprennent pas c’est que face à leur refus, leur rejet, ils se ferment aux autres et à eux-mêmes, le rejet de l’autre est le rejet de soi-même et la peur qui les emprisonne.
L’intolérance et le jugement vis-à-vis d’autrui mènent immanquablement à une rigidité de pensées, physique et de vie et in fine à l’isolement. Les échanges sont faux et ne remplissent pas le cœur, ils sont sans saveur et n’apportent que désintérêt, déception et/ou colère.
Car le vrai échange d’amour vient du cœur (je veux ici parler du sentiment) il ne s’encombre pas de jugements, de valeurs, il ne se construit pas dans la jalousie, l’envie ou la critique, mais il se donne sans contrepartie, dans le respect de l’autre y compris de ses différences.
Face à de tels comportements, comment réagir ?
L’adage « Action/Réaction » s’applique et c’est bien humain car l’énergie que l’on reçoit, négative ou positive, engendre immanquablement une réaction.
Laisser aller sa colère, sa tristesse et sa déception devant une attitude injuste est normal mais il ne faut pas s’y complaire, très vite il faut se ressaisir et au lieu de transmettre une énergie négative pleine de ressentiment, on se doit d’envoyer de l’amour et de la compassion envers celui ou ceux qui l’ont initiée. Car enfin, il faut garder à l’esprit que c’est de leur propre rejet dont il s’agit, leurs problématiques qui s’expriment et s’ils n’ont pas le courage de se regarder en face et changer, alors vous ne pourrez rien y faire. Il ne s’agit pas là de se positionner en victime, vous n’êtes responsable que de vos propres actes.
Il ne faut surtout rien attendre de ces personnes ni un sursaut de remords, ni quoi que ce soit d’autre, seul un repentir sincère du cœur serait acceptable. Comment le reconnaître, par le changement d’attitude et l’énergie qui vous est envoyée bien sûr. Dans le cas d’un non revirement, le mieux est de les laisser pour compte et suivre son chemin.
Nous avons tous le choix de décider d’être bon ou mauvais, de nos vies et de notre évolution ; le « fardeau » que nous portons tous (voulu, hérité et construit par les expériences) nous devons l’alléger progressivement puis le mettre à terre pour en découvrir et retenir l’essentiel qui nous appartient en propre, afin d’y travailler pour devenir meilleur… il est inutile de s’encombrer de celui des autres, nous avons le devoir de le leur laisser !
Nos congénères nous aident tout au long de la vie à mettre l’accent sur nos carences ou excès, il nous appartient donc de rester attentif à nos réactions et émotions pour les transformer positivement afin de nous libérer de nos fardeaux. C’est cela vivre en harmonie avec soi-même et avec les autres dans un environnement serein.
Le bonheur vient de la gentillesse, pas de la haine ou la colère. Personne ne peut dire : « Aujourd’hui, je suis heureux parce que j’ai commencé la journée en colère ». Au contraire, être en colère met mal à l’aise et rend triste. A travers la gentillesse, la compréhension et le respect, nous pouvons atteindre une authentique satisfaction, que ce soit à notre propre niveau ou à l’échelle de la planète. Il est très difficile de parvenir à la paix et à l’harmonie à travers la compétition et la haine, c’est pourquoi la pratique de la gentillesse est primordiale dans la société humaine. » Dalaï Lama.